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 l'histoir du rnb

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ALIAS
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MessageSujet: l'histoir du rnb   l'histoir du rnb Icon_minitimeJeu 8 Fév - 17:24

l'histoir du rnb Awa_ar10

Avant de commencer...
Un peu de vocabulaire. On peut entendre ici où là des gens parler de "la New jack". Je tiens à préciser que l'on dit bien "LE" et non "la" New Jack Swing, qui est un genre musical à part entière comme LE Jazz, LE Rock, LE Hard, LE Gospel ou LE Funk.
Qu'est-ce que le New jack Swing ? C'est un genre musical issu du Rythm&Blues. Il reprend à son compte une très grande partie de l'héritage de la Soul des années 50-60-70 à travers des samples et des reprises remis au goût du jour. Bercés par Stevie Wonder, James Brown, Charlie Wilson & Gap Band, George Clinton, Otis Redding ou Marvin Gaye les "New Jackers" allient le charme et la puissance des voix (a cappella ou non) à une musique rythmée (hip-hop) et positive bourrée d'effets (les voix sont souvent utilisées comme des instruments) et de samples.
Le New jack Swing est un genre urbain, il est né dans la rue de la rencontre de la tradition R&B et de la mouvance Rap.



...par là ou tout à commençé (1987-1988)
C'est à dire par Teddy Riley, considéré, à juste titre comme l'inventeur du New Jack Swing.
En 1987, Teddy produit déjà des titres underground dans le microcosme New Yorkais dont il est issu, lorsque son ami Keith Sweat, signé sur le label Elektra pour son premier album, lui demande de co-écrire et co-produire à ses côtés ce qui deviendra "Make it last forever" (album de platine aux USA). Le premier single extrait, "I want her" fait l'effet d'une bombe dans l'industrie musicale afro-américaine : des beats entrainants, des sons traditionnels déformés et remixés, des voix suaves et puissantes. Tous les ingrédients sont là pour définir ce qui sera une évolution majeure du Rythm&Blues des années 90.
Fort de ce succès, Teddy Riley est prêt à entrer dans l'industrie par la grande porte avec ce qu'il nomme alors le "Swingbeat". Son parrain, Gene Griffin, un ancien manager-producteur de seconde catégorie lui propose de monter une structure pour porter le "Swingbeat" au sommet des charts. Ainsi nait G.R. productions .
Les productions s'enchainent à un rythme éffrèné : tout le monde veut ce nouveau son. Johnny Kemp est le premier artiste dont le disque "Just got paid" (CBS/Sony, 1988) est frappé des initiales G.R. prod. Suivent Today (Motown, 1988), Heavy D.&The Boyz (Uptown/MCA, 1988), Al.B.Sure! ("In effect mode", Uptown/WEA, 1988), Bobby Brown ("My prerogative" MCA, 1988) et Guy (Uptown/MCA, 1988).






Si l'ensemble de ces productions fait un score plus qu'honorable dans les hits américains, c'est surtout Bobby Brown avec "My Prerogative" (single numéro 1 aux USA pendant 3 semaines, 5 millions d'albums de "Don't be cruel" vendus) qui va propulser Teddy Riley et son gang au sommet de la liste des producteurs les plus en vues du moment.
Mais Teddy n'est pas qu'un producteur, il caresse depuis longtemps l'ambition de monter son groupe. C'est chose faite avec Guy, le porte-drapeau du New Jack Swing. Composé à l'origine de Aaron Hall (son pote de classe), Timmy Gatling et Teddy lui-même, l'album enregistré est un joyau dont les quatre singles extraits ("I like", "Teddy's Jam", "Don't clap just dance", "Groove me") font une belle carrière et deviennent des classiques du genre. L'album lui-même se vendra à 1,8 millions d'exemplaires. Mais l'édifice G.R. commence déjà à se fissurer avec le départ de Timmy Gatling à la veille de la sortie de l'album de Guy (les pochettes sont déjà imprimées avec sa photo, elles resteront telles quelles malgré tout). Il est remplacé in-extremis par Damion Hall, le petit-frère d'Aaron.
Des succès, des conflits .... à la maturité (1989-1991)
1989 est l'année de tous les projets pour Teddy Riley : il produit à tours de bras (Déjà, Zan Aquart, Boy George, RedHead Kinpin, Starpoint, Abstrac, ...), signe son premier numéro 1 aux Etats-Unis avec "My Fantasy" (extrait de la B.O. du film de Spike Lee "Do the Right thing") et avalise le New jack Swing (appellation desormais officielle).
La première production de Teddy était pour un petit groupe de Harlem dont il était à l'origine : le Rooftop Crew (dès 1978). Il y rencontra Aquil Davidson qui forme dix ans plus tard avec Markell Riley et Brandon Michell les Wrecks'n'Effects. Wrecks'n'Effects témoigne de l'incursion du New Jack Swing dans le Rap, sous le nom (ephémère) de New Jack Rap. Jusqu'ici, le rap était présent de manière sporadique dans le New Jack. La volonté de Teddy Riley et Gene Griffin était de provoquer dans le Rap le même electrochoc que dans le R&B. Mais l'aventure tourna court. Non que l'album de W'n'E fusse mauvais: il donna deux excellents singles "New Jack Swing" et "Juicy"; mais les ténors du rap n'étaient pas prêts à souscrire à une formule toute prête et jeter leur originalité à la corbeille. T.R. retiendra la leçon et fera évoluer son style. "My fantasy" est à ce titre la première expérience : un virage à 180° par rapport au premier album de GUY.



Ce changement est d'autant plus appréciable que de nombreux producteurs cèdent à la tentation New Jack Swing et copient G.R. Production, avec parfois beaucoup de talent (Full Force, Troop, ...).
Mais l'année 89 marque aussi la fin de G.R. Production. En effet, Teddy Riley s'apperçoit que ses droits d'auteurs ne sont pas en rapport avec la somme de travail fourni. Au début, trop content de rentrer dans la cour des grands, il ne voyait pas d'objection à ce que Gene Griffin appose son nom au bas des pochettes de disques. Mais vu l'ampleur que prennaient les choses, l'escroquerie se chiffrait en milliers de dollars. Il découvrit le pot-aux-roses : Gene falsifiait les credits des chansons et s'en attribuait automatiquement 50% sans avoir écrit une seule ligne. Damion Hall soutient même que Griffin n'a jamais mis un pied au studio! Les noms des auteurs & compositeurs valsaient allègrement et arbitrairement (avec parfois des gens qui n'avaient rien à voir ). Ainsi, à ce jour, Aaron Hall reste non crédité pour son travail sur "My prerogative" de Bobby Brown. Teddy Riley, auteur de la quasi-totalité des chansons n'est souvent crédité que comme arrangeur ou remixer!
Dans ce contexte orageux, les dernières productions estampillées G.R. (Abstrac et StarPoint) ne bénéficient pas du serieux et de la qualité des précédents avatars. Teddy Riley et ses acolytes repartent alors à la conquète du public en jurant que plus personne ne les contrôlera désormais. Signe du changement, T.R. déménage de New York pour s'installer en Virginie afin de composer dans le calme et s'occuper de sa famille.
Il prouve bientôt que Gene Griffin n'était pour rien dans ses succès. L'année 1990 débute avec l'album d'Heavy D & the Boyz, "Peaceful journey" et la reprise de Gamble&Huff "Now that we found love". Dès lors, le New Jack Swing atteint sa vitesse de croisière avec un Teddy Riley omniprésent dans ses production (à travers sa voix samplée ou vocodée). Enfin, fin septembre 1990, paraît l'album qui fait aujourd'hui référence dans le genre : "Guy, The Future".
Une collection de 12 titres (15 sur CD/K7) sans défauts. Un bijou de New Jack Swing avec les titres "Wanna get with U", "Her", "The Future", "Let's chill", et "D.O.G me out". Guy se raconte, égratigne Gene Griffin ("Total control", "Gotta be a leader") ou rend hommage aux amis disparus ("Long Gone") dont Brandon Mitchell des W'n'E.
Par ailleurs, les productions New Jack Swing sans Teddy Riley se multiplient toujours : Keith Sweat lance son "Make U sweat", Pebbles publie "Giving you the benefit" (avec LA&Babyface), Dallas Austin lance Another Bad Creation et "Iesha", Al.B.Sure! (avec Kyle West & Devanté Swing) propose "Missunderstanding" et même Gene Griffin prête main forte à Today pour "Why you get funky on me" et Basic Black.


La Mort du New Jack Swing (1991-1993)
On aurait pu croire qu'avec l'arnaque de Gene Griffin, le New Jack Swing avait connu le plus serieux remou de sa jeune histoire....eh bien non! Le tremblement de terre arrive début 91 et s'incarne en ...Michael Jackson (sic). Oui, le vrai le seul "roi de la pop" a décidé dans sa grandeur d'accorder à Teddy Riley le privilège de composer et de co-produire son nouvel album : "Dangerous". Jusqu'ici, Teddy et Michaël ne s'étaient vus qu'une seule fois pour l'enregistrement de "2300 Jackson Street", chanson souvenir où chancun des Jacksons (garçons et filles) se rememorait le bon vieux temps (sur l'album des Jackons du même nom, 1989). Mais, là la collaboration visait un album entier. Résultat, en décembre 1991, sort "Dangerous" qui porte bien son nom!
Quelques semaines plus tôt, Teddy Riley et Guy sortaient le dernier single issu de "the future" : D.O.G. Me out (remixé sur la base du désormais réccurent 'Atomic Dog' de George Clinton). Puis, Teddy commence à développer des projets solo comme son apparition sous son nom dans la B.O. de "Juice" et dans celle de "House Party 2". Aaron Hall n'est pas en reste et chante "don't be afraid" sans ses camarades sur la même B.O. de "Juice". 'Dangerous' va révèler la fissure entre Aaron Hall et Teddy Riley.
1992 : Après son expérience Jacksonnienne, Teddy se sent pousser des ailes et se considère désormais à un autre niveau. Guy, c'était bien mais pas assez grand! La légende veut qu'il ne répondait même pas aux coups de fils et messages incessants de Aaron et Damion Hall!!!En juillet 92, Uptown records annonce officiellement la séparation du trio. Teddy continuera de produire, Aaron et Damion signent chacun un contrat avec Silas records/MCA pour des projets solo. Les dernières performaces de Guy resteront les B.O. de "New Jack City" (chanson-titre) et de "Ferngully : the last rainforest" (oubliable reprise d'un tube des sixties).
Néanmoins, le New Jack Swing ne disparait pas encore. Teddy Riley rebaptise officiellement ses studios 'New Jack Swing Productions' pour marquer sa différence et montrer que le New Jack...c'est lui. Mais sur la scène, d'autres occuppent le terrain, à commencer par Dallas Austin Devanté Swing et R.Kelly modifiant le New Jack Swing de manière à le rapprocher de Rap et Hip-Hop.
Dallas Austin est le premier producteur de New Jack de la seconde génération. Originaire d'Atlanta, le nouvel eldorado de la musique noire US, il est le producteur des premiers hits de BoyzIIMen (Motownphilly, Sympin, ...), Another Bad Creation (Iesha, Playground), TLC (Ain't too proud to beg, What about your friends), etc. Sa rencontre avec Mike Bivins (New Edition, BellBivDeVoe) est déterminante. Alors que ses comparses enregistrent leurs albums hors de New Editon, Bivins écume les USA à la recherche de nouveaux talents pour son nouveau label "Biv10 records". Seul impératif : être natif de la côte Est !C'est ainsi que Dallas Austin à Atlanta, BoyzIIMen à Philadelphie, A.B.C à Boston entrent dans son sérail.
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